Oracle vient de mettre la main sur SUN, quelques jours après que IBM a jeté l'éponge.
Que va-t-il se passer ?
Prédire ce qui va se passer, c'est ignorer l'histoire des acquisitions de Oracle. De PeopleSoft à Sibel, de Hyperion à Tangosol en passant par i-flex, ce qui reste après démentiellement n'est jamais annoncé d'avance.
Mais, pas de doute, java va continuer : la majorité des produits d'Oracle sont basés sur Java.
C'est pour cela qu'on pourrait que poser des questions :
1. Oracle est à fond pour Java, mais, qu'est qu'elle va faire avec deux JVM HotSpot et Jrockit. La version 7 de la JVM sera elle soutenu par Oracle ? Est-ce qu'on va voir SAP se lancer dans le développement de sa propre JVM ?
2. L'approche open source de Java, initiée par SUN, va elle être stoppée?
o Le support d'Oracle à la communauté open source sera dicté par son modèle économique, et sa vision stratégique, qui se résume en une simple phrase « faire de l'argent avec la vente de licences », chose que Sun a eu du mal à concrétiser.
3. Oracle qui n'a pas réussi à rendre Jdeveloper universel, et qui a hérité de WorkShop (basé sur Eclipse) lors de l'achat de BEA, va-t-elle maintenir NetBeans ?
4. Open office sera- t- il couplé à Weblogic Portal?
5. L'offre Master Data Mangement de Sun (incluse dans JavaCaps) sera elimiée, pour ne pas favoriser l'avènement d'une offre MDM open source et continuer de vendre Oracle Master Data Management Suite. La question : est ce qu'il va y avoir une annonce officielle ?
Java ne risque pas de disparaitre mais risque de devenir un peu plus "rouge".
C'est pour cette raison que la question de la gouvernance de Java doit être tranchée : la communauté doit prendre le leadership à l'instar de la communauté Eclipse. Pas question de faire les frais d'une confrontation Oracle - IBM.
En plus de java, Oracle va hériter de MySQL (Un beau cadeau quand on connait l'impact financier qu'à eu l'acquisition de MySQL par SUN). Il est vrai que MySQL ne présente pas une vraie menace pour la base de données d'Oracle (la vraie vache à lait de l'éditeur), mais au contraire, pourrait devenir un produit d'appel pour contrer la montée en puissance de la concurrence.
Les clients classiques de MySQL l'utilisent pour faire tourner les sites Web, les serveurs départementaux et les projets périphériques. C'est une niche qui a échappé à Oracle au fur et à mesure que sa base de données a augmenté en complexité et en coût.
En contrôlant MySQL (et pas seulement le moteur transactionnel InnoDB), Oracle va offrir à ses clients un produit d'entrée de gamme, avec la capacité de les faire migrer vers sa base de données Oracle. Elle va, au passage, arrêter le développement du nouveau moteur de transaction …
Une autre question persiste:
Comment va faire Oracle (l'éditeur de soft) avec la division « matériel » qu'elle va hériter de SUN (Principalement serveurs et système de stockage) pour lequel elle n'a aucune expérience
Va-t-elle la filialiser ou simplement la vendre à CISCO ?
On savait que les américains ne laisserait jamais d'autres pays mettre la main sur SUN et ses technologies (ni chinois, ni indiens et surtout pas un fond souverains des pays du golfe). En effet, le niveau de l'action de Sun était en chute libre, un résultat évident de la crise et d'une confrontation frontale avec Microsoft et d'une stratégie tâtonnante dans le software et l'open source.
A suivre ...
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