mercredi 2 décembre 2009

Le logiciel libre victime de son image

Qu’est ce qui empêche une entreprise, un groupe ou même un pays de profiter de l’offre open source ?

Une question simple, mais qui n’a pas qu’une seule réponse.

Ce qui est sûre, c’est que l’association de la gratuité à l’open source reste un vrai problème.

Cela masque l’aspect principal du monde open source : « il s’agit, avant tout, d’un modèle économique » où l’ouverture des codes sources est une différenciation avec le reste des modèles de fournitures de software.

Mais, à force de marteler d’une façon dogmatique l’open source et ses nombreux avantages, sa gratuité, sa sécurité, etc … , les décideurs oublient la raison même d’un  logiciel?

Les « défenseurs dogmatiques » du logiciel libre endossent une part de la responsabilité.

Un décideur, n’a pas besoin, dans son SI, d’un logiciel mais d’une solution.

Une solution n’est qu’une réponse à un besoin.

Parler de l’open source avant de parler des besoins n’a aucun sens.

Le vrai problème se trouve dans les faiblesses de la définition des besoins et de la matrice des exigences, de la formulation des SLA, de la rédaction des contrats de supports, de la gestion des changements, du suivi d’un cycle de vie des applications …

C’est en « glorifiant » la fonction maitrise d’ouvrage, que les défenseurs de l’open source, pourront tirer profit de l’offre open source et surtout savoir à quel moment l’offre « propriétaire » est plus appropriée.

Tout dépend de l’adéquation de la solution proposé avec la matrice des exigences et du niveau de service demandé.

Mais dans tous, les cas, il vaut mieux parler d’offre commerciale, comprenant la solution, le contrat de garantie, le contrat de support, la formation …

3 commentaires :

Anonyme a dit…

Je trouve que vous avez évoqué un sujet intéressant, et je vous rejoins pour la plupart des points que vous avez cité, cependant j’ai quelques réserves.

Pour moi l'ouverture des sources n'est qu'un autre argument publicitaire à ajouter à la panoplie des leurres marketing dont bénéficie l'open source.

Dans 99% des cas les composants open source sont intégrés comme tels (et les produits utilisés sans modification), l’ouverture des sources est alors peu ou pas profitable, d’ailleurs les compétences nécessaires à la compréhension des composants open source sont généralement très élevées, et toute modification ouvre des perspectives de maintenance lourdes.

Le modèle économique de l'open source étant basé sur le service, les éditeurs open source s’efforcent de créer autant d’incompatibilités de versions, de pauvreté de documentation et d’outillage pour générer du service, de la maintenance et de la formation.

La distribution Linux Redhat s’efforce de changer le format de ces fichiers de configuration dans chaque release. Le CMS Alfresco ne propose aucune vraie documentation (gratuite). Google (le champion de l'open source!) balance tout les six mois des centaines de milliers de lignes de codes qu’il écrit en closed source (bonne chance si vous voulez en tirer parti).

Les mots « open source » et « free software » sont magiques, le premier laisse entendre qu’on a la possession des sources (mais a-t-on les moyens de les modifier), et le second a un double sens - gratuit et libre- (on pourra user de ces mots à volonté pour cacher les vrais coûts). Je ne peux nullement reprocher aux intéressés d’en profiter à tord ou à raison.

Je ne vais pas me laisser aller plus que ça! Le sujet mérite tout un article…

dju a dit…

Bonsoir,

Petite remarque(s). L'aimerai recouper entre le titre de votre article et l'expression utilisée dedant : "Libre" vs "OpenSource". Lorsque vous dites "marteler avec ses nombreux avantages sa gratuité, sa sécurité etc..." il y a pour moi un oubli important avec la notion de logiciel Libre.

En se renseignant un peu le logiciel libre n'est PAS seulement open source. Il s'appuie sur des libertés fondammentales (utiliser librement, modifier librement, diffuser librement). Ces critères permettent de laisser la porte "ouverte" (en effet) à toute évolution et rendre le logiciel indépendant du bon vouloir de son éditeur original ou prestataire original. Dans le monde propriétaire, le "besoin" dont vous parlez est purement tributaire de ce que voudra bien faire (ou pas) l'éditeur. Dans le libre vous pouvez faire appel à n'importe qui pour modifier le logiciel original, vous n'êtes pas sanctionné pour ça. RIEN ne vous empêche d'investir dans un développement spécifique sur un produit Open Source (si tant est que l'on puisse parler de "produit"). Exemple, lorsque le logiciel est propriétaire, comment faites vous pour vous assurer de la maintenance et le suivi du logiciel s'il appartient à l'éditeur ? Le vrai problème, je suis d'accord, n'est pas si le logiciel est libre ou non, mais le fait qu'il ne le soit pas induit des contraintes non négligeables sur la capacité à répondre au mieux au "besoin".

Labo_R&D_IA_Tunisie a dit…

bien vue, ma présentation n'est ni contre, ni pour le Libre ou l'open, juste un résumé d'une réflexion venant de plusieurs années d'expériences : à vouloir défendre "une cause" on en oublie souvent la "raison de son existence", et on ne fait pas assez de pédagogie pour expliquez le vraie modèle économique de l'open source : les entreprises doivent faire appel à des professionnelles pour résoudre leurs problèmes, que ce soit avec de l'open source ou du propriétaire.

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Khaled BEN DRISS
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